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Incarnations & Pendus

Series of paintings and sculptures using bones and old objects

DAVID COHEN INCARNATIONS & PENDUS

PENDUS ET TIONS INCARNA Ballade dite ///// COHEN VID des pendus DA François Villon Frères humains qui après nous vivez n’ayez les coeurs contre nous endurcis, car, se pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tost de vous merciz. Vous nous voyez cy attachez cinq, six quant de la chair, que trop avons nourrie, elle est pieça devoree et pourrie, et nous les os, devenons cendre et pouldre. De nostre mal personne ne s’en rie : mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! Se frères vous clamons, pas n’en devez avoir desdain, quoy que fusmes occiz par justice. Toutesfois, vous savez que tous hommes n’ont pas bon sens rassiz ; excusez nous, puis que sommes transis, envers le iflz de la Vierge Marie, que sa grâce ne soit pour nous tarie, nous préservant de l’infernale fouldre. Nous sommes mors, ame ne nous harie ; mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! La pluye nous a débuez et lavez, et le soleil desséchez et noirciz : pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez et arraché la barbe et les sourciz. Jamais nul temps nous ne sommes assis ; puis ça, puis la, comme le vent varie, a son plaisir sans cesser nous charie, plus becquetez d’oiseaulx que dez à couldre. Ne soyez donc de nostre confrarie ; mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! Prince Jhesus, qui sur tous a maistrie, garde qu’enfer n’ait de nous seigneurie : a luy n’avons que faire ne que souldre. Hommes, icy n’a point de mocquerie ; mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre.

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA SE FRÈRES VOUS ClAMONS, PAS N’EN DEVEZ AVOIR DESDAIN Technique mixte - 100 x 50 cm QUANT DE lA ChAIR, QUE TROP AVONS NOURRIE, EllE EST PIEçA DEVORÉE ET POURRIE, ET NOUS lES OS, DEVENONS CENDRE ET POUlDRE. Technique mixte - 162 x 130 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA NOUS SOMMES MORS, ÂME NE NOUS hARIE Technique mixte - 250 x 150 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA PUIS çA, PUIS lA, COMME lE VENT VARIE ...A SON PlAISIR SANS CESSER NOUS ChARIE Technique mixte - 146 x 114 cm Technique mixte - 146 x 114 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA hOMME, ICY N’A POINT DE MOCQUERIE Technique mixte - 146 x 97 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS À propos TIONS INCARNA ///// NCARNA des grands monochromes ///// COHEN VID COHEN VID DA de David Cohen. DA *Southern trees bear a strange fruit Blood on the leaves and blood at the root Par Jean-François Rabain Black body swinging in the Southern breeze Neuropsychiatre et pédopsychiatre Strange fruit hanging from the poplar trees Les arbres du Sud portent un étrange fruit, Du sang sur les feuilles et du sang aux racines, Un corps noir qui se balance dans la brise du Sud, On entend des bruissements, des crissements au milieu de fragments de corps, d’ossements Étrange fruit suspendu aux peupliers. Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, de pas sur les feuilles jaunies, jonchant le sol ou de débris qui apparaissent dans d’autres par temps d’automne. On est à la fois hors et œuvres évoquant la Ballade des pendus de Pastoral scene of the gallant South, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : The bulging eyes and the twisted mouth, Rêveur, j’en sentirai la fraicheur à mes pieds. dans le tableau. les couleurs nous appellent, François Villon ? « Frères humains qui après nous envahissent et nous voilà transportés nous vivez, n’ayez les cœurs contre nous Scent of magnolia sweet and fresh, Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Then the sudden smell of burning lfesh! dans l’autre monde, celui des souvenirs, endurcis....Quand à la chair, que trop avons Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : des sensations que nous croyions oubliées. nourrie, elle est piéça (depuis longtemps) Scène pastorale du valeureux Sud, dévorée et pourrie. Et nous les os devenons Mais l’amour inifni me montera dans l’âme, Feuilles d’automne. Soleils couchants. Sanglots longs, berçant mon cœur d’une cendre et poudre... ». Les yeux exorbités et la bouche tordue, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Parfum de magnolia doux et frais, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. langueur monotone... les formes s’agitent, Puis l’odeur soudaine de chair brûlée ! loin de nous, hors de nous, mais les couleurs La Ballade des pendus nous renvoie aux Sensation les rassemblent, donnant leur force et leur corps humains jetés à la rigueur des éléments, Here is fruit for the crows to pluck, soleil, pluie et vent, qui par leur acharnement Arthur Rimbaud sens aux éléments disjoints. De grandes For the rain to gather, for the wind to suck, les torturent. « la pluie nous a lessivés et monochromies jaunes ou de lumière noire For the sun to rot, for the trees to drop, lavés. Et le soleil, desséchés et noircis... Pies donnent un nouveau parcours, une nouvelle Here is a strange and bitter crop. vie, aux feuilles d’automne qui les constituent. corbeaux, nous ont les yeux crevés... ». Feuilles d’automne emportées par le vent, en ronde monotone tombent en tourbillonnant... C’est un fruit que les corbeaux cueillent, rassemblé par la pluie, aspiré par le vent, Ces même corps, Abel Meeropol, les a D’autres grands tableaux monochromes, au bleu profond, nous transportent dans la nuit, tel des décrits dans cette scène champêtre d’un Sud Pourri par le soleil, laché par les arbres, valeureux, Stange fruit, chanté par Billie C’est là une étrange et amère récolte. Rothko dont l’horizon nous déplace vers l’inifni. Ces tableaux sont des nuits étoilées protégeant notre sommeil. Ils guident nos rêves vers des espaces improbables au fur et à mesure que les bleus Holiday. « les yeux exorbités et la bouche Stange fruit changent de profondeur. La nuit remue, écrit henri Michaux. Quelques traits blancs surgissent tordue....C’est le fruit que les corbeaux cueillent, rassemblé par la pluie, aspiré par le dans l’espace du tableau, étoiles iflantes que rien n’arrête, un peu plus loin des galaxies éclatent en Billie Holiday bulles sur la toile... Voie lactée, ô soeur lumineuse, des blancs ruisseaux de Canaan... Rien de plus vent, pourri par le soleil, lâché par les arbres. vivant qu’un ciel d’été. Rien de plus poétique aussi. les grands monochromes bleus de David Cohen Here is a strange and bitter crop. C’est là une nous emmènent irrésistiblement vers les soirs bleus d’été du poète... étrange et amère récolte »*. Un thème récurrent semble animer ces toiles exposées. Celui de la chair. Non celle resplendissante Mais pourquoi les étoiles n’illuminent-elle pas le ciel ? Et comment expliquer le noir de la nuit ? le ciel nocturne est noir, nous dit la cosmologie moderne, car même si l’Univers est inifni, la lumière des des œuvres classiques, la chair lumineuse des femmes du Titien ou du Tintoret, ni même celle des étoiles les plus lointaines ne nous est pas accessible. corps réalistes, intensiifant le réel, de lucian Freud ou des carcasses d’animaux de Soutine. C’est ici une chair éclatée, dévorée et pourrie, celle de la Ballade des pendus, qui nous renvoie au corps et à sa décomposition. la peinture, cependant, est un art mnémonique, un art qui ifxe l’ombre évanescente, un art qui retient les ombres, en cela iflle de Mnémosyne. On remarque assez vite, en effet, que des matériaux Dans ces toiles, un immense chaos nous saisi. Amas sauvage de tissus, de formes et de couleurs, étranges surgissent au milieu de certains tableaux, des vêtements usés jusqu’à la corde, des tout s’enchevêtre. le schmattès devient corps, rebut, déchet, pourriture. le corps décomposé chiffons, des shmattès. Etranges objets qui ressemblent à des ombres, à des corps qu’ils ont un redevient cendre et poudre. la beauté éphémère du monde disparait. A la place surgit l’insupportable jour entourés, enserrés, réchauffés et qui se retrouvent, là, jetés à l’état de déchet, de rebut. Une du corps, son essence mortelle et putrescible, la charogne de Baudelaire. mémoire du rebut ? Dépouilles d’une enfance jetées là en vrac par l’adolescent rageur ou bien traces d’un passé traversant la nuit obscure, d’un passé qui ne passe pas ? Ces vêtements épars Et pourtant vous serez semblable à cette ordure/ A cette horrible infection / Etoile parcourent l’espace comme à la recherche de corps depuis longtemps disparus. de mes yeux, soleil de ma nature/ Vous, mon ange et ma passion !... Nacht und Nebel. Nuit de l’humanité. Ombres, doublures du monde, pure absence toujours Cette épitaphe de FrançoisVillon, ce mémento mori, qui inspire tant les tableaux de présente, manque qui subsiste et qui nous hante. Quelle est cette part d’ombre ? Spectres, fantômes, doublures de l’invisible, mémoire du monde ? Peut-être ces vêtements se balancent-ils David Cohen, nous invite à célébrer la Vie.

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA VERT ET OCRE OCRE ET GRAND TRAIT NOIR Série "Incarnation" Série "Incarnation" Technique mixte - 162 x 130 cm Technique mixte - 162 x 130 cm

TIONS ET PENDUS ///// NCARNA VID COHEN DA TRACES Série "Incarnation" Technique mixte - 162 x 130 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA WATER NO GET ENEMY Série "Incarnation" Technique mixte - 324 x 130 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA VERT ET BRUN 1 Technique mixte - 162 x 130 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA COMPOSITION ROSE Série "Incarnation" Technique mixte (acier, médium, ossements) - 40 x 50 x 67 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA DA SUICIDE DU GAUChER COMME SI C’ÉTAIT UN CRÂNE Série "Incarnation" Série "Incarnation" Technique mixte (acier, médium, ossements) - 27 x 27 x 35 cm Technique mixte (acier, médium, bois) - 40 x 30 x 42 cm

PENDUS ET TIONS ET PENDUS TIONS INCARNA ///// NCARNA ///// COHEN VID COHEN VID DA PARCOURS DA Expositions pErsonnEllEs 2009 Urban Gallery, Come se fosse olivi, Paris 2004 Galerie Jardin, les pendus, Paris 2000 Galerie Jardin, Feuilles et couleurs, Paris 1997 hammam Café, Têtes et personnages, Paris 1997 les Broches à l’Ancienne, Têtes, Paris 1994 Maison des Conservatoires, Abstractions colorées, Paris Expositions collEctivEs 2009 Urban Gallery, Inauguration, Paris 2008 DIMA Galerie, From Paris, london 2007 Galerie Sophie Bismuth, Selections, Paris 2000 Nicasiuszaal, On the Way 20.21, Antwerpen 1999 Galerie Dépôt Matignon, le corps, Paris 1998 Galerie hélène de Roquefeuil, Petits Formats, Paris 1998 Galerie Dépôt Matignon, Collectif, Paris 1993 Multiplex UGC, Bleeker Street au cinema, lille 1992 Studio 902, Bleeker Street at TV studio, la Plaine St Denis 1990 Grand Palais, Salon de la peinture à l’eau, Paris 1989 Manège Royal, la peinture d’inspiration biblique, St Germain en laye conférEncEs 2007 Palais de Tokyo, 26 avril, Paris la ifgure du double Dans le cadre de l’exposition Matière / Antimatière

DAVID COHEN INCARNATIONS & PENDUS Tel. 06 24 26 77 07 - [email protected]

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